L’arthrographie de l’épaule est une technique d’imagerie spécialisée qui permet d’explorer en détail l’articulation gléno-humérale, grâce à l’injection d’un produit de contraste directement dans la cavité articulaire. Cet examen est réalisé sous guidage radiologique et s’accompagne le plus souvent d’un arthroscanner ou d’une arthro-IRM, afin d’obtenir des images haute définition des structures internes de l’épaule.
Elle s’adresse principalement aux patients présentant une douleur chronique, une perte de mobilité, des craquements articulaires ou une sensation d’instabilité, en particulier lorsque ces symptômes persistent malgré un traitement médical ou rééducatif. L’arthrographie permet d’identifier des lésions fines, souvent non visibles sur une radiographie ou une échographie classique, telles que les ruptures partielles ou complètes de la coiffe des rotateurs, les fissures cartilagineuses, les lésions du labrum (bourrelet glénoïdien) ou encore les anomalies capsulo-ligamentaires.
Cette exploration est également indiquée dans le cadre d’un bilan post-traumatique, après une luxation de l’épaule ou une fracture articulaire, ainsi que pour préparer une intervention chirurgicale (réparation de la coiffe, butée, arthroscopie). Elle peut aussi être utilisée pour contrôler les résultats d’une opération ou pour guider une infiltration intra-articulaire dans un contexte inflammatoire.
L’arthrographie de l’épaule se déroule en cabinet de radiologie ou en centre d’imagerie médicale équipé, dans un environnement sécurisé et sous conditions d’asepsie strictes. Grâce à son apport diagnostique élevé, elle est aujourd’hui considérée comme un outil essentiel dans l’évaluation des pathologies articulaires complexes de l’épaule, permettant une prise en charge ciblée et adaptée aux besoins du patient.
L’arthrographie de l’épaule est prescrite lorsque des douleurs articulaires, une gêne fonctionnelle ou une instabilité persistante ne sont pas expliquées de façon satisfaisante par les examens d’imagerie classiques. Elle intervient en seconde intention, souvent après une radiographie, une échographie ou une IRM qui ne permettent pas de visualiser de manière précise les lésions intra-articulaires.
Cet examen est particulièrement indiqué dans le diagnostic des pathologies de la coiffe des rotateurs. Il permet de détecter avec précision une rupture partielle ou complète d’un tendon, une désinsertion, ou encore une inflammation chronique qui altère la fonction de l’épaule. L’arthrographie est également utile dans les cas de luxation récidivante ou d’instabilité gléno-humérale, pour rechercher une lésion du labrum ou de la capsule articulaire.
Chez les patients ayant subi un traumatisme ou une chute sur l’épaule, elle permet d’évaluer les structures cartilagineuses et ligamentaires qui pourraient être endommagées malgré une radiographie normale. Dans un contexte post-opératoire, elle est aussi utilisée pour vérifier la bonne cicatrisation d’une réparation tendineuse ou l’intégrité d’un implant chirurgical.
Enfin, l’arthrographie peut être prescrite en complément d’un geste thérapeutique, comme une infiltration intra-articulaire, ou en préparation d’une intervention chirurgicale programmée, afin d’orienter avec précision la stratégie opératoire.
L’arthrographie de l’épaule se déroule en deux étapes principales : l’injection du produit de contraste dans l’articulation gléno-humérale, suivie immédiatement par un examen d’imagerie, le plus souvent un scanner (arthroscanner) ou une IRM (arthro-IRM). L’objectif est de visualiser avec précision les structures internes de l’épaule, comme les tendons, le cartilage, le labrum ou la capsule articulaire.
Le patient est accueilli dans une salle dédiée, en position allongée ou semi-assise, avec le bras positionné pour faciliter l’accès à l’articulation. Le radiologue commence par désinfecter soigneusement la peau et installe un champ stérile autour de l’épaule. Une anesthésie locale est ensuite réalisée à l’aide d’une fine aiguille, afin de rendre l’injection quasiment indolore.
Une fois la zone insensibilisée, une aiguille est introduite dans l’articulation sous contrôle radiographique ou échographique. Un faible volume de produit de contraste iodé est injecté, parfois accompagné d’un peu d’air ou de sérum physiologique selon la technique utilisée. Cette étape dure quelques minutes et peut provoquer une sensation de tension ou de pression dans l’épaule, mais elle est bien tolérée.
L’examen d’imagerie est réalisé immédiatement après l’injection, sans délai. Le patient est conduit vers la salle de scanner ou d’IRM, où les clichés sont effectués selon des protocoles spécifiques à l’épaule. Ces images permettent d’évaluer la répartition du contraste dans les différentes structures articulaires et de détecter d’éventuelles lésions, ruptures, fissures ou anomalies.
L’ensemble du processus, de l’accueil à la fin de l’imagerie, dure environ 30 à 45 minutes. L’examen ne nécessite pas d’hospitalisation, et le patient peut généralement reprendre ses activités dans la journée, avec quelques précautions concernant les mouvements de l’épaule pendant les heures qui suivent.
L’arthrographie de l’épaule est un examen généralement bien toléré, mais comme toute procédure invasive, elle comporte quelques risques, bien que rares. Les effets secondaires les plus fréquents sont bénins et transitoires. Il peut s’agir d’une gêne au niveau de l’épaule injectée, d’une sensation de tension ou de raideur dans les heures suivant l’examen. Un petit hématome au point d’injection peut également apparaître, mais il disparaît spontanément.
Le principal risque, très peu fréquent, est l’infection articulaire (arthrite septique), qui peut survenir si des germes sont introduits lors de la ponction. Pour prévenir ce risque, le geste est réalisé dans des conditions d’asepsie rigoureuses par une équipe formée, avec du matériel stérile à usage unique. En cas de douleur croissante, de fièvre ou de rougeur importante dans les jours suivant l’examen, il est impératif de consulter rapidement.
Des réactions allergiques au produit de contraste iodé sont également possibles, bien que très rares. Elles se manifestent par des rougeurs, des démangeaisons, voire plus exceptionnellement une réaction généralisée. Il est donc important de signaler tout antécédent d’allergie, notamment à l’iode, au moment de la prise de rendez-vous ou juste avant l’examen. Des précautions adaptées pourront alors être prises ou un autre type d’exploration sera proposé.
Parmi les contre-indications, on note les infections locales actives au niveau de l’épaule ou de la peau voisine, qui exposeraient à un risque de dissémination bactérienne. Les troubles importants de la coagulation ou un traitement anticoagulant non équilibré peuvent également contre-indiquer l’examen, sauf si des précautions spécifiques sont mises en place. Enfin, chez les patients atteints d’insuffisance rénale sévère ou de dysfonction thyroïdienne, l’injection de produit iodé peut nécessiter une adaptation ou être évitée.
L’arthrographie de l’épaule est un examen peu douloureux dans la majorité des cas. L’injection est précédée d’une anesthésie locale qui rend le geste pratiquement indolore. La seule sensation parfois ressentie est celle de la piqûre initiale liée à l’anesthésie, comparable à celle d’une prise de sang. Une fois la zone insensibilisée, l’introduction de l’aiguille dans l’articulation et l’injection du produit de contraste ne provoquent généralement qu’une gêne modérée.
Durant l’injection, le patient peut percevoir une légère pression ou une sensation de tension dans l’épaule, causée par la distension temporaire de l’articulation. Cette sensation est brève et s’estompe rapidement. L’ensemble du geste est réalisé en quelques minutes, sous contrôle visuel, afin de minimiser toute douleur et de garantir une injection précise.
Après l’examen, il est possible de ressentir une raideur ou un inconfort passager, notamment lors des mouvements de l’épaule. Ces symptômes disparaissent spontanément dans les heures qui suivent. L’application de glace ou la prise ponctuelle d’un antalgique léger peut être proposée si nécessaire, bien que cela soit rarement utile.
En résumé, bien que l’examen puisse être impressionnant, il est généralement bien toléré, surtout lorsqu’il est pratiqué dans de bonnes conditions techniques et par un radiologue expérimenté. La gêne ressentie reste limitée et transitoire, ce qui en fait un examen de routine dans le bilan des pathologies de l’épaule.
L’arthrographie de l’épaule ne nécessite pas de préparation complexe, mais certaines recommandations permettent de garantir le bon déroulement de l’examen. Aucune mise à jeun n’est requise, et le patient peut manger, boire et suivre son traitement habituel, sauf indication spécifique donnée par le centre d’imagerie au moment de la prise de rendez-vous.
Il est conseillé de venir avec une tenue confortable et des vêtements faciles à retirer pour libérer l’accès à l’épaule à explorer. Les bijoux, chaînes, ou piercings proches de la zone concernée doivent être retirés. Il est également utile d’apporter le jour de l’examen tous les documents médicaux pertinents : ordonnance du médecin, carte Vitale, anciens comptes rendus d’examens, imagerie antérieure ou dossier opératoire en cas de suivi post-chirurgical.
Certains antécédents médicaux doivent être signalés à l’équipe médicale, notamment les allergies connues aux produits iodés ou à d’autres médicaments, les maladies rénales ou thyroïdiennes, ainsi que la prise de traitements anticoagulants. Ces informations permettent au radiologue d’adapter le protocole ou de proposer une alternative si nécessaire.
En cas d’infection locale active, de fièvre ou de lésion cutanée proche de l’épaule, il est important de prévenir le centre, car l’examen pourrait être reporté pour éviter tout risque infectieux. De même, si vous êtes enceinte ou pensez l’être, il est impératif de le mentionner, car une autre modalité d’imagerie pourrait être privilégiée.
Il est généralement possible de reprendre ses activités quotidiennes après une arthrographie de l’épaule, mais avec quelques précautions. Dans les heures suivant l’examen, il est fréquent de ressentir une gêne modérée, une sensation de lourdeur ou une raideur de l’épaule, en lien avec l’injection du produit de contraste. Ces symptômes sont transitoires et disparaissent spontanément dans les 24 à 48 heures.
Il est recommandé d’éviter tout effort physique important avec le bras concerné pendant la journée qui suit l’examen. Les activités telles que le port de charges lourdes, les mouvements répétitifs ou la pratique sportive sont à différer de quelques heures à un jour, selon la sensibilité de chacun. La conduite d’un véhicule est possible, sauf en cas de gêne importante ou si l’épaule dominante est concernée.
Dans la majorité des cas, aucune restriction durable n’est nécessaire. Le retour à une activité normale est rapide, notamment lorsque l’examen a été bien toléré. En cas de douleurs persistantes, d’enflure inhabituelle ou de rougeur locale, il est conseillé de contacter le centre d’imagerie ou votre médecin traitant.
Les résultats de l’arthrographie, souvent associés à une IRM ou un scanner, sont analysés par le radiologue, qui transmet un compte-rendu au médecin prescripteur dans un délai court. Ce compte-rendu orientera la suite de la prise en charge, qu’elle soit médicale, rééducative ou chirurgicale.
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